Une chaîne musculaire est un ensemble de muscles reliés entre eux par leurs enveloppes (fascias) et leurs actions dans les différents plans de l’espace. Ces muscles sont solidaires comme les maillons d’une chaîne, c’est-à-dire qu’une action effectuée sur une partie de la chaîne a des répercussions immédiates sur tout l’ensemble, à tel point qu’il faut considérer tous les muscles appartenant à une même chaîne comme un seul muscle. De plus, nos tensions émotionnelles et psychiques s’expriment au travers du système musculaire en affectant notre posture, notre gestuelle et même notre respiration. On peut donc dire que les chaînes musculaires constituent la mémoire du corps.

Selon les méthodes de ceux et celles qui ont permis à ce concept de chaîne musculaire de naître et d’évoluer (citons Françoise Mézières, Léopold Busquet, Philippe Emmanuel Souchard, Godelieve Denys-Struyf), il existe un certain nombre de chaînes musculaires dans le corps qui, pour assurer une riche gamme de mouvements, fonctionnent en interaction. Ex. : la chaîne postérieure, la chaîne antérieure, les chaînes croisées…

Pour entretenir la bonne organisation de ces chaînes dans notre corps, il est nécessaire de les équilibrer. Une chaîne mal équilibrée est hypertonique, c’est-à-dire qu’elle est rétractée. Elle créée alors des dysfonctionnements, influençant notre système postural et générant bien souvent douleurs et pathologies. Il s’agit d’allonger cette chaîne en l’étirant dans sa globalité avec un travail de stretching de bonne qualité.

C’est la capacité d’écoute de soi-même en relation avec l’environnement. En ce qui concerne la possibilité de sentir nos propres mouvements, on parle de sens kinesthésique.

Cela désigne la capacité de sentir l’état de tension des muscles, la pression, la position, le mouvement dans les articulations, l’équilibre, la direction, la vitesse du mouvement.

Ces informations nous sont fournies par le système nerveux qui utilise des capteurs situés dans le corps tout entier. Nous sommes conçus pour bouger facilement et harmonieusement !

Nous pouvons donc apprendre à exploiter ce potentiel et à développer, éduquer et cultiver le sens kinesthésique jusqu’à une grande finesse de perception.

Créée dans les années 60 par Moshé Feldenkrais, ingénieur docteur en physique et judoka né en Russie (1904-1984), c’est une méthode pédagogique qui utilise le mouvement comme voie d’apprentissage.

Véritable éducation somatique et rééducation neuro-motrice, la méthode Feldenkrais® nous apprend à développer une meilleure conscience de nos mouvements, nous permettant ainsi de réduire les douleurs et l’inconfort causés par des problèmes neuromusculaires, d’élargir notre palette gestuelle, et d’accroître la mobilité entre nos différents segments articulaires pour une meilleure qualité de vie.

Dans mes cours et au travers de ma pratique personnelle, je me se sers de la méthode Feldenkrais® que je juge incomparable pour le travail de prise de conscience corporelle.

Il s’agit d’une technique de remise en forme créée dans les années 20 par Joseph Pilates, un Allemand émigré aux Etats-Unis au début du siècle qui consacra sa vie au sport et au conditionnement physique.

Fondée sur des principes fondamentaux grecs, la méthode Pilates vise à améliorer le rendement musculaire et à créer un équilibre dans le corps en activant les muscles dits faibles (profonds) et en relâchants les muscles dits forts (trop tendus).

Les mouvements sont réalisés au sol ou sur des appareils spécialisés. La base de la méthode est la force qui vient du centre (bassin). L’alignement corporel, la posture, la respiration, la concentration, la précision, la fluidité du mouvement sont mis en valeur dans la méthode Pilates.

J’utilise des mouvements de la méthode Pilates dans mes cours et conseille une respiration libre et profonde.

La posturologie est l’étude de l’équilibre statique. Comment tenons-nous debout ?

L’équilibre du corps résulte d’une harmonie entre 3 éléments :

  • La mandibule (os de la mâchoire inférieure)
  • Le crâne
  • Le sacrum

Si une pièce du trio est décalée, le reste se place en position de compensation c’est-à-dire que nous nous « tordons » légèrement, devenant asymétriques. Malheureusement, ce déséquilibre se paye souvent tôt ou tard, en général 4 à 10 ans après l’apparition de la lésion. Cela se traduit bien sûr par des dorsalgies :

  • douleurs lombaires, à la nuque
  • sciatique
  • hernie discale…

Mais pas seulement ! Toute une série de symptômes peuvent être liés à un déséquilibre postural et on oublie de faire la relation (ou on ne sait pas !) :

  • migraines, névralgies faciales
  • nausées, vertiges, bourdonnements dans l’oreille
  • oppression thoracique
  • douleur dans l’épaule qui peut irradier dans le bras et le poignet
  • mâchoire douloureuse et « claquement » quand on ouvre grand la bouche
  • cystites
  • sinusites, toux récalcitrante
  • douleur dans le genou, au talon
  • insomnies…

Le résultat est une perte d’énergie, et par suite un affaiblissement du système immunitaire, d’où une vulnérabilité aux infections (qui ne connaît pas des gens enrhumés de septembre à juin ?). Un état dépressif peut s’installer.

En bref, nous perdons notre vitalité
et sommes facilement fatigables !

Le rôle de l’appareil mandicateur dans notre santé est très souvent négligé. Il est pourtant essentiel. En effet, la bouche, siège de la communication, est aussi le lieu privilégié où l’on fait de la rétention d’expression : « Je me retiens de dire ce qui me gène, je serre les dents, alors mes muscles se contractent et restent contractés dans ce que je n’exprime pas ». Cela est évidemment inconscient et la mâchoire subit ces émotions non verbalisées. Les tensions musculaires se diffusent dans tout le corps et créent le déséquilibre.

Quel est mon rôle en tant que coach de fitness ?

En collaboration étroite avec un thérapeute qui traite la posture dans sa globalité, j’aide par la rééducation du corps à supprimer les mémoires de compensation et à remémorer la bonne position, pour aller vers l’harmonie.

Le système postural désigne l’ensemble de la musculature qui maintient notre tonus de base, celui qui nous permet de tenir debout malgré la pesanteur par exemple.

Ce sont des muscles qui, même au repos, sont en légère contraction. Ils sont faits pour une action musculaire durable mais de faible puissance. On parle alors de muscles profonds, ou toniques, ou encore statiques. Ils font partie de chaînes musculaires.

Ce système est indépendant de notre volonté. Ils sont à distinguer des muscles dynamiques qui, eux, nous permettent d’entrer en relation avec notre environnement par le mouvement volontaire. Les muscles dynamiques sont beaucoup plus puissants mais ils se fatiguent très vite.

En fait, les muscles dynamiques comme les muscles toniques participent à un moment ou à un autre à la statique et à la dynamique du corps, mais ils sont pour la plupart spécialisés dans l’une ou l’autre tâche. Les rétractions musculaires déséquilibrent le système postural, empêchant les muscles profonds de jouer leur rôle. Le système nerveux fait alors intervenir les muscles dynamiques dans la statique. Le problème est que ce n’est pas leur vocation, comme nous l’avons dit.

Le corps dépense alors beaucoup trop d’énergie, nous privant de notre vitalité naturelle. C’est la porte ouverte aux douleurs et autres pathologies.

Dans tous les programmes proposés, j’attache une importance particulière au rééquilibrage de la musculature (bon rapport tonicité/souplesse) pour éliminer les tensions inutiles et permettre au système postural de redevenir performant.

Il paraît utile de rappeler qu’une respiration profonde est fondamentale pour l’efficacité du mouvement corporel. L’objectif n’est pas ici de décrire minutieusement le mouvement respiratoire dans ses détails anatomo-physiologiques, mais plutôt de mettre en relief le rôle de l’acteur principal de la respiration : le diaphragme.

Le diaphragme est un muscle de nature à la fois musculaire et fibreuse qui ressemble à une coupole. Il sépare et unit en même temps le thorax et l’abdomen. Il est attaché au sternum, aux côtes et à la colonne lombaire.

En position debout, à l’inspiration le diaphragme se contracte et descend. Il entraîne alors la base des poumons vers le bas, contacte les viscères abdominaux, élève et écarte les côtes. A l’expiration, le diaphragme remonte. Sa localisation centrale dans le corps le met en contact avec d’autres muscles appartenant à des groupes musculaires interactifs (ex. : le psoas). Il joue donc directement ou à distance sur le travail des chaînes musculaires.

Les tensions physiques et psychiques ( les pensées et les émotions) influencent considérablement le bon fonctionnement du diaphragme dans sa liberté de mouvement, entraînant raideurs, rétractions musculaires, mauvaises postures et traumatismes.

En stretching et en général dans tous les mouvements globaux, Caroline veille à ce que le diaphragme travaille correctement. Elle est particulièrement attentive aux mouvements du thorax. Par exemple, en phase d’expiration, on va aider la descente du thorax (partie haute ou basse et latérale). On peut aussi aller dans une expiration un peu forcée de manière à rentrer la partie sous ombilicale de l’abdomen. Le muscle transverse est sollicité en contraction. Mais il faut faire attention à ne pas créer des crispations dans la région haute du tronc et du cou.

Quand la respiration va bien, la détente physique et mentale est réalisée, on a davantage de vitalité pour mener sa vie. Ne doutez plus que corps et esprit soient indissociables !